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Le département de la Meurthe 

Henri Lepage

1843

Bedon :

(Bédon-au-Vermois), cense sur le territoire, et à 2 kilom. de Lupcourt.

Cette cense, fort ancienne, appartenait aux religieux de Clairlieu.

 

 

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Les communes de la Meurthe 

Henri Lepage

1853

Bedon :

La métairie de Bedon, de laquelle dépendait une tuilerie, appartenait anciennement à l’abbaye de Clairlieu, qui y avait droit de colombier, bergerie et haute justice ; cette métaierie comprenait plus de 400 jours de terres exemptes de dîmes et entourées de 300 jours de bois servant à l’alimentation de la tuilerie.

L’alleu de Bedon (allodium Bellidoni) avait été donné à l’abbaye de Clairlieu par un nommé Witerius, chevalier, gueba, sa femme, et ses deux filles. Cette donnation fut confirmée par Henri de Lorraine, évêque de Toul, ainsi que celle d’une partie de l’alleu près de bedon, donnée par Folmard et ses fils. Richard, prêtre de Lupcourt, son frère et ses paroissiens avaient déjà, vers 1159, fait don à la même abbaye de la grange de Bedon. Pierre, abbé de Gorze et Wauthier de Ludres lui donnèrent également, le premier tout ce qu’avait son abbaye dans l’enceinte et étendue de la grange de Bédon ; le second, un bois près de cette même grange.

Par une transaction passée, en 1159, entre l’abbaye de Clairlieu et Othon, abbé de Saint-Sauveur, ce dernier concède à l’abbaye toutes les dîmes de la grange de Bedon, situées sur le ban de Lupcourt, lesquelles se payaient au curé dudit lieu.

Une sentence rendue par les échevins de Nancy, le 9 mars 1468, déclare le gagnage de Bedon et les moitriers y résidant exempts et francs de rien contribuer à Lupcourt dans les charges publiques, comme n’étant ni du ban ni de la seigneurie de Lupcourt. On voit par d’autres titres postérieurs, que Bedon existait en corps de communauté, et que les religieux de Clairlieu y avaient un maire qui ne devait pas comparaître aux plaids annaux tenus à Lupcourt.

Un arrêt du conseil du duc François, du 14 août 1751, rendu ensuite d’une requête présentée par les religieux de Clairlieu, les Gimels et Bedon, y jouiront des franchises et exemptions portées par la chambre des Comptes, pour telle portion qui leur appartient dans la haute justice desdit lieux. (Abb. De Clairlieu.)