Deuxième partie : Ch. 1 - p. 1 |
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J'ai fait connaître la fondation, les progrès, la décadence et la ruine de l'abbaye de Clairlieu; il me reste maintenant à parler de son église et de ses bâtiments conventuels. Malheureusement on possède bien peu de renseignements à cet égard ; les documents qui se trouvaient dans les archives du monastère ont presque tous disparu, et on en est à peu près réduit à la description fort peu archéologique que Lionnois a insérée dans son Histoire de Nancy. " L'église de Clairlieu, dit-il, annonce, par son portail, quelle a été bâtie, dès le temps de sa fondation, dans un lieu plus bas qu'il ne l'est aujourd'hui (1788), par l'éboulement des terres et des inondations. Elle est toute en pierre de taille et forme une croix dont le grand croison a 82 pieds de longueur sur 95 de largeur entre les pilliers. La nef, qui a 55 pieds de longueur et 22 de largeur, a 42 pieds de hauteur dans sa voûte. La hauteur des collatéraux n'est que de 19 pieds. Le grand autel est à la romaine. Le sanctuaire est entièrement lambrissé de bois de Chêne, sculpté et vernissé. À chaque côté, dans les croisons, il y a deux chapelles voûtées ornées, l'une d'un tableau représentant l'ancien et le nouveau Testament, l'autre la Circoncision de Jésus-Christ. Cette église est sous le titre de l'Annonciation de la sainte Vierge. " Quant au monastère, Lionnois se borne à dire : " Il est ancien et mal construit. " Un procès-verbal descriptif, rédigé, en 1791, par l'architecte Poirot, de Nancy, à l'occasion de la vente des bâtiments de Clairlieu comme propriété nationale, nous aidera à compléter ce qui précède ; voici ce qu'on lit dans cette pièce : " Le corps de logis principal, du côté du bois, a 180 pieds de longueur
mesure de Lorraine, sur 45 pieds de largeur.
1. une des portes de l'abbaye s'appelait porte de Toul ; c’était là que les religieux distribuaient leurs aumônes aux pauvres. 2. On remarquera que ces dimensions ne sont pas conformes à celles que donne Lionnois, dont les indications semblent plus exactes. |