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En 1407, Henry, sire de Blâmont, obtint des religieux la cession du droit de collation à la cure de Blâmont, pour le donner à la collégiale qu'il avait fondée en cette ville, moyennant un mens annuel et perpétuel de 5 gros et à condition qu'ils continueraient à jouir des grosses dîmes et des novales comme auparavant (1). Ce fait si simple en apparence occasionna dans la suite bien des procès entre le Chapitre de Blâmont et l'abbaye ; car; d'après les Statuts synodaux du diocèse de Toul, celle-ci comme décimatrice était tenue de faire certaines réparations ou fournitures à l'église paroissiale, les autres restant à la charge des chanoines en leur qualité de collateurs de la cure (2). Le même seigneur, qui venait d'obtenir l'autorisation de faire un étang dans un terrain qui dépendait de la métairie de Gresson appartenant à l'abbaye, la prit, en reconnaissance, sous sa protection en 1419 ; ce qui n'empêcha pas Jean, fils du duc de Lorraine, à cause du " grand amenrissement et désolation de l'église et abbaye de Haute-Seille ", de renouveler, quelques années plus tard la sauvegarde qui lui avait été accordée (3). On a vu ce que valaient toutes ces protections qui, loin d'être avantageuses, n'étaient souvent qu'une charge de plus pour les maisons religieuses.
(1) H. 542. (2) On trouve déjà, en 1500, une sentence de l'officialité de Toul qui condamne l'abbaye à entretenir la nef de l'église et à lui fournir divers objets du culte. Nous ne parlerons pas davantage ici de tous ces procès qui se renouvelèrent, à notre connaissance, en 1585-1590, 1670, 1699, 1715 et 1756. (H. 542.) (1) Ibid. et Comm. Meurthe, Haute-Seille.
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