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708 - Archiprêtré de Commercy

 

aux religieux une bulle confirmant les donations faites à l’abbaye et l’exemption de certaines dîmes. Le 10 des Calendes de Janvier 1182, le pape Lucius III donna une nouvelle bulle confirmative et concéda de nombreux privilèges (1).

On croit que l’abbaye, dédiée à Saint-Benoît, dès son origine, fut primitivement habitée par des Bénédictins. En 1153, quand Saint-Bernard vint à Metz, elle appartenait déjà à ses religieux. Les Cisterciens vinrent, en 1132 (2), de l’abbaye de la Creste ou de celle de Morimond (diocèse de Langres), et succédèrent aux premiers Bénédictins.

L’abbaye de Saint-Benoît a toujours été considérée comme une filiation de Morimond. Elle a envoyé à son tour, avant 1156, quelques-uns de ses religieux pour la fondation de l’abbaye de Lisle-en-Barrois (3).

Saint-Benoît, après sa fondation, reçut des libéralités de la part des princes ou des puissants seigneurs de cette époque.

En 1183, Gobert, sire d’Apremont, confirma toutes les donations faites à ce monastère par les seigneurs d’Apremont depuis 1129 jusqu’en 1183 (4).

En Juin 1239, Henry, comte de Bar, donna à l’abbaye à titre d’aumône la dîme de Noviant-en-Hey, à condition cependant que les religieux fourniraient des hosties aux

 

(1) Ces deux bulles viennent d’être publiées dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, année 1903, 1er fascicule.

(2) Des 1134, la charte d’Etienne, évêque de Metz, suppose la présence des Cisterciens :salvo jure canonum ordinisque Cistercii.

(3) "  L’abbé de Saint-Benoît a exercé son droit de supérieur et de père immédiat sur Lisle-en-Barrois, sinon pendant trente ans, à cause des guerres qui empêchaient la communication, de quoi MM. les abbés de Morimond ont profité et ont obtenu un arrêt du Parlement, qui leur adjugea la supériorité du gouvernement ordinaire pour l’abbaye de Lisle au préjudice de celle de Saint-Benoît. " (Voyage de Dom Guitton en 1744)

(4) Dom Calmet, Hist. de Lorraine, II, preuves, cclxxxvij.